🎈 Arrete De Lire Tes Mails Au Boulot

Cest une habitude, voire une vĂ©ritable obsession pour certains : consulter ses mails en dehors du travail. Mais attention au surmenage! OUF vous voilĂ  enfin rentrĂ©e Ă  la maison aprĂšs une longue journĂ©e de boulot.Vous cuisinez, vous repassez, vous vous posez deux secondes sur le canap’ pour mater une sĂ©rie et BIM vous consultez vos mails. ÉcoutezDevrais-tu Investir Dans La LevĂ©e De Fonds De Baguette Box Sur Kriptown ? et 952 plus d'Ă©pisodes de Secrets D'investisseur - Leonis, gratuitement! Aucune inscription ou installation nĂ©cessaire. đŸ„‡ Investir dans L'OR : Bonne ou mauvaise idĂ©e ?. Devrais-tu investir dans la levĂ©e de fonds de Baguette Box sur Kriptown ?. Donc ma solution est de mettre Ă  la corbeille sans les lire 91% de ses mails. Comme c’est un peu compliquĂ©, on va arrondir : en arrivant au Allerau contenu principal. Nina BARTOLDI Ă©crit Avant, mon blog de vie, aujourd'hui, le relais de mes articles Ă©crits par ailleurs. Recherche. Rechercher : Étiquette : Ă©crire des mails au boulot. Autres vingtenaires, Nos vies 25 commentaires. Septembre : ramonez la cheminĂ©e ! 17 septembre 2005 18 novembre 2012 Nina. Par Anne Un de mes ex, Karl, vit en France depuis 3937 1. Bonjour, j'ai eu des symptĂŽmes trĂšs lĂ©gers de COVID 19. Mon mĂ©decin m'a arrĂȘtĂ© 2 semaines pour confinement chez moi. Travaillant auprĂšs de personnes Ă  risques, dans un Ă©tablissement mĂ©dico-social, j'ai fait un test. Si celui-ci s'avĂšre nĂ©gatif, puis-je interrompre mon arrĂȘt de travail et reprendre mon boulot? 6oct. 2018 - 9 Likes, 2 Comments - Libreneur ⛔ (@libreneur) on Instagram: â€œđŸ›¶Ton boulot de salariĂ© ne te plaĂźt pas ? . ArrĂȘte de perdre du temps et pars Ă  l'aventure ! .” Quandon a mal au dos, le repos est mĂȘme, dans certains cas, pire que le mal. « L’arrĂȘt de travail peut ĂȘtre justifiĂ© en fonction de l’impotence fonctionnelle, explique-t-il. Un lumbago peut ĂȘtre trĂšs handicapant avec parfois l’impossibilitĂ© de sortir de son lit et de se tenir debout ». Dans ce cas, l’arrĂȘt doit ĂȘtre le plus Proposeaide sur AD13 (Merci de lire mon 1er message) EnvoyĂ© le: lundi 25 mai 2015 16:09 Inscrit le: 14/04/2005 Messages: 30 817: AH ROBERT TU ES DE MON AVIS pour ceux qui connaissent les " PRETRES " qui chantent c'Ă©tait dans le mĂȘme style . bonne find'aprem bises A+ . Retour en haut · · Imprimer · hdionisi: Propose aide sur AD13 (Merci de lire mon 1er EnFrance, on ne peut plus consulter ou envoyer de mails professionnels aprĂšs 18 heures. C'est la loi qui l'interdirait et cela concernerait LaJalousie au Boulot. Outils de la discussion. Skyzofrenzen ★★★★☆☆☆ 15/02/2015, 18h52. # 1. Bonjour, comment gĂ©rez vous la jalousie de vos collĂšgues qui tirent dans le dos parce que vous ĂȘtes plus douĂ©, plus diplĂŽmĂ©, plus d'idĂ©es et plus dĂ©brouillard. LOS de mon 27" est Snow Leopard 10.6.2, j'ouvre le mac au dĂ©but de la soirĂ©e et l'Ă©teins Ă  la fin de la soirĂ©e. Je suis un dingue. Aucun souci avec les autres boĂźtes mail enregistrĂ©es sur lesquelles je reçois pourtant bien plus de courriers. Enfin, si ça t'ennuie de me rĂ©pondre, ne te force surtout pas Alorsqu’on regrette toujours de ne pas avoir bougĂ© et d’avoir laissĂ© passer sa chance. Écrivez-lui un petit mail : « Je ne te vois plus Ă  ton bureau, oĂč es-tu passĂ© ? Pas bien loin j’espĂšre ! » Puis, de conversations en conversations, vous saurez s’il revient. Si c’est le cas, vous lui proposerez un cafĂ© Ă  son retour, qu’il vous raconte son absence, et s’il ne revient Boulot Gogo; Mes illustrations professionnelles; MĂ©tro Boulot Gogo en livre. MĂ©tro Boulot Gogo (tome 2) MĂ©tro Boulot Gogo, l’intĂ©grale ! Revue de presse; Contact; J’arrĂȘte l’alcool. MĂ©tro. Partagez mon travail ! Recevez mes nouveaux articles dans votre boite aux lettres ! Veuillez laisser ce champ vide. E-mail * 7 octobre 2020 ZoĂ© Illustratrice 15 Jai jetĂ© les affaires de tout le monde au sol. Gaspard a jetĂ© ses chaussures et son manteau au milieu du couloir. Il n’est pas allĂ© chercher le courrier. J’ai posĂ© mes fesses sur le canapĂ©, jetĂ© mes chaussures sous la table basse et posĂ© mes pieds dessus. Il Ă©tait dix-huit heure vingt. Bref. Je suis rentrĂ©e au boulot. Proposeaide sur AD13 (Merci de lire mon 1er message) EnvoyĂ© le: vendredi 11 octobre 2013 19:52 Inscrit le helenec j'ai bien reçu tes messages et suis bien contente que tu sois rentrĂ©e bien que ta fille soit un peu loin ce qui est pĂ©nible pour elle et pour vous toujours dans les soucis va t'elle bien ? etc.. Retour en haut · · Imprimer · Jack56 C70A. En 2018, 39% des personnes interrogĂ©es se considĂ©raient accro au boulot » , en 2020, elles sont 51% Sondage Qapa, 2020 Le dĂ©veloppement des technologies facilite le nomadisme professionnel si bien qu’il devient de plus en plus difficile de dĂ©connecter du travail alors que notre santĂ© mentale en dĂ©pend. Dans l’article suivant, dĂ©couvrez 4 conseils pour dĂ©connecter du travail le soir et le week-end. Quels sont les risques encourus quand on n’arrive plus Ă  dĂ©connecter du travail le soir et le week-end ? Pour commencer, il est important de comprendre qu’il y a des risques rĂ©els Ă  ne pas dĂ©connecter du travail sur ses pĂ©riodes de repos. De façon insidieuse, continuer Ă  lire ses mails et ses notifications, mĂȘme si cela semble sans consĂ©quence, alimente un sentiment d’urgence ou un besoin de rĂ©agir vite qui augmente le stress, la fatigue et l’anxiĂ©tĂ©. Nous nous exposons Ă  des troubles du sommeil qui Ă  force vont nous affaiblir physiquement et psychologiquement ; Ă  un niveau extrĂȘme, c’est le risque de burn-out qui est Ă©voquĂ©. C’est pourquoi le droit Ă  la dĂ©connexion a Ă©tĂ© inscrit dans le code du travail en 2016. Dans la sphĂšre privĂ©e, le manque de disponibilitĂ© pour nos proches conduit Ă  des tensions dans le cadre familial ou peut tout simplement alimenter un sentiment de culpabilitĂ© nĂ©faste pour le bien-ĂȘtre psychologique. Nous vous partageons quelques conseils, mais n’oubliez pas qu’il en va aussi de votre responsabilitĂ© de prĂ©server votre santĂ© mentale. 1 Utilisez les outils Ă  votre disposition pour forcer la coupure ! 71% des Français rĂ©pondent aux emails ou appels professionnels pendant leurs congĂ©s, mĂȘme si cela les dĂ©range Ă  plus de 56% » Sondage Qapa, 2020 Il faut rĂ©ussir Ă  dire stop » ! À coup de petites lumiĂšres qui clignotent, d’icĂŽnes en forme de messages, souvent en rouge pour attirer l’attention, notre cerveau ne peut pas ignorer toutes les notifications qui le sollicitent. Il semblerait mĂȘme que ce soit le but ultime des dĂ©veloppeurs d’applications, nous ramener encore et toujours sur leurs applications ! On a beau essayer de se raisonner, l’appel est trop fort ! Il faut donc apprendre Ă  ĂȘtre radical. Le seul moyen de combattre l’appel de la notification, c’est de la faire disparaĂźtre ! Coupez votre tĂ©lĂ©phone, dĂ©connectez votre adresse mail professionnelle, utilisez les options sur votre tĂ©lĂ©phone qui permettent de dĂ©sactiver les notifications pendant un temps donnĂ© etc. Vous devez faire le choix de couper net pendant votre temps de repos. Si par hasard vos responsabilitĂ©s ne vous le permettent pas, dans ce cas, Ă©tablissez une plage horaire pendant laquelle vous vous reconnecterez. Mais ne soyez pas disponible tout le temps. Il faut parfois se faire violence, imaginez que vous cherchez Ă  combattre une addiction. Les Français semblent de moins en moins dĂ©connectĂ©s de leur travail. En effet, en 2018, ils Ă©taient dĂ©jĂ  62 % Ă  continuer de rĂ©pondre Ă  leurs appels ou bien Ă  leurs emails professionnels pendant leur pĂ©riode de congĂ©s, et ils sont maintenant plus de 71 % dans ce cas. – Source 2 Ritualisez votre processus de dĂ©connexion ! 75% des Français Ă©quipĂ©s d’appareils mobiles professionnels travaillent pendant leur temps libre » enquĂȘte PageGroup 2017, sourceblogrhiaepoitiers Droit Ă  la dĂ©connexion oĂč en est-on ? » Établissez une frontiĂšre entre votre temps de travail et votre temps de repos Une fois que vous avez coupĂ© toutes les sources susceptibles de vous reconnecter au travail par une sollicitation physique, Ă©tablissez un rituel de dĂ©connexion psychologique. Mettez en place une routine qui Ă©tablisse clairement la diffĂ©rence entre votre temps de travail et votre temps de repos. Il peut s’agir de prendre un bain en rentrant du travail, de sortir promener son chien, d’aller faire un tour etc. Ce conseil est d’autant plus valable si vous ĂȘtes Ă  100% en tĂ©lĂ©travail. En faisant cela, vous crĂ©ez un espace de disponibilitĂ© mentale. Les Français qui consultent leur boite mails pro plusieurs fois par jour sont Ă©galement plus nombreux qu’il y a deux ans. Ils Ă©taient 42 % en 2018 et ils sont aujourd’hui 49 %. – Source 3 Comblez le vide laissĂ© aprĂšs le travail par d’autres activitĂ©s ! La nature a horreur du vide », Aristote Investissez-vous dans autre chose 
 Souvent, c’est l’une des consĂ©quences Ă  ĂȘtre tout le temps connectĂ© on passe la semaine Ă  rĂ©agir aux notifications, rĂ©diger un mail, rĂ©flĂ©chir Ă  tel ou tel problĂšme ; si bien que lorsque ça s’arrĂȘte, il y a un vide qui se crĂ©e, un temps de latence pendant lequel on se demande ce que l’on peut faire. Et c’est lĂ  que l’on replonge, on consulte son adresse mail par exemple juste pour occuper son cerveau qui ne sait pas quoi faire de ce temps de pause. Bien Ă©videmment, quand on a un foyer Ă  gĂ©rer, on trouve trĂšs vite de quoi s’occuper. Mais il est important de se donner le temps de s’engager dans des activitĂ©s divertissantes qui vont dĂ©tourner notre cerveau des prĂ©occupations professionnelles. Faire du sport, s’investir dans une activitĂ© manuelle, dans une activitĂ© artistique, cuisiner etc. D’oĂč l’importance du rituel de dĂ©connexion citĂ© en conseil numĂ©ro 2. Quand on arrĂȘte de travailler, il y a parfois une fatigue cumulĂ©e pendant la semaine qui limite notre motivation Ă  faire quelque chose d’autre, Ă  s’activer. Le rituel de dĂ©connexion permet de gĂ©nĂ©rer un regain d’énergie qui vous rend disponible pour vous engager ensuite dans une autre activitĂ©. Pour plus de 67 % des personnes interrogĂ©es, les collĂšgues font exactement la mĂȘme chose qu’eux pendant leurs congĂ©s payĂ©s 52 % en 2018. – Source 4 En tĂ©lĂ©travail, sĂ©parez-bien les espaces de travail ! D’aprĂšs l enquĂȘte publiĂ©e en mai 2020 par Malakoff Humanis sur le tĂ©lĂ©travail, 48% des salariĂ©s interrogĂ©s ont du mal Ă  se dĂ©connecter du travail en tĂ©lĂ©travail Que faire quand l’espace privĂ© devient l’espace de travail ? La difficultĂ© rencontrĂ©e ces derniers temps pendant la crise sanitaire concerne le tĂ©lĂ©travail . Comment rĂ©ussir Ă  se dĂ©connecter quand l’espace privĂ© devient l’espace de travail ? C’est bien Ă©videmment plus simple quand on dispose d’un bureau chez soi, la limite entre le bureau et l’espace personnel est plus claire. Cependant, d’aprĂšs l’enquĂȘte publiĂ©e par Malakoff Humanis, 34% des salariĂ©s en tĂ©lĂ©travail durant la crise n’avaient pas d’espace ou mobilier dĂ©diĂ© Ă  leur travail dans leur domicile. Il faut donc user de petites stratĂ©gies pour mettre le travail en sourdine. Vous pouvez tout d’abord ranger votre bureau et tous les dossiers sur lesquels vous travaillez pour qu’ils ne soient plus visibles jusqu’au lundi matin. Si vous avez un ordinateur professionnel en plus de votre ordinateur personnel, vous pouvez Ă©galement mettre l’ordinateur professionnel de cĂŽtĂ©. Coupez toutes les lumiĂšres de veille des Ă©crans pour qu’elles n’attirent pas votre regard. Essayez tout simplement de rendre le travail invisible pendant votre temps de repos. Et surtout, faites le choix conscient de dĂ©connecter du travail ! Si cet article vous a plu, je vous invite Ă  tĂ©lĂ©charger le chapitre de notre livre blanc les outils permettant d’amĂ©liorer la qualitĂ© du recrutement » ou Ă  nous contacter directement. CrĂ©dit photo Unsplash À propos de l'auteur Dalale Belhout SpĂ©cialisĂ©e en recrutement digital et marketing RH, Dalale a accompagnĂ© des dĂ©cideurs dans le dĂ©ploiement de leur stratĂ©gie de recrutement et de marque employeur avant de rejoindre DigitalRecruiters en tant que Responsable Content Marketing. DiplĂŽmĂ©e de la Burgundy School of Business, elle est par ailleurs spĂ©cialiste des technologies dĂ©diĂ©es au recrutement et Ă  la gestion des candidatures en mode SaaS. Cet article date de plus de cinq ans. Les neurosciences ont permis des dĂ©couvertes capitales dans le monde du travail et dans le management en particulier. Article rĂ©digĂ© par PubliĂ© le 13/03/2017 1134 Mis Ă  jour le 13/03/2017 1154 Temps de lecture 2 min. Les neurosciences ont fait de grandes avancĂ©es ces derniĂšres annĂ©es, notamment dans le monde du travail et dans le management en particulier. Au dĂ©but des annĂ©es 70, 1 500 chercheurs travaillaient Ă  la comprĂ©hension des mĂ©canismes de notre cerveau. Ils sont 50 000 aujourd'hui. Ils dĂ©cryptent le fonctionnement de l'objet le plus complexe connu sur Terre un million de milliards de connexions synaptiques. En d'autres termes, directement applicable dans le monde du travail, il n'y a pas deux cerveaux identiques. Il faut donc sortir de la croyance que tout peut ĂȘtre rationnel, que l'on peut faire voir la mĂȘme rĂ©alitĂ© Ă  tout un chacun. Le rapport de force est inutile la collaboration est le seul moyen d'arriver au mĂȘme rĂ©sultat. De quoi calmer toute une brigade de petits chefs. Parmi les dĂ©couvertes des neurosciences l'information purement "descendante" n'est pas efficace. Le "top-down", comme on dit dans les entreprises, manque sa cible. Du moins si ce type de transmission de l'information ou des consignes, se fait sans interaction. Pour qu'il y ait une transformation durable du cerveau, c'est-Ă -dire pour que l'on intĂšgre ce que l'on nous dit, il faut en passer par des dĂ©bats, des groupes de travail, des Ă©changes. Pour Bernardette Lecerf-Thomas, auteur de plusieurs ouvrages sur la question, cela revient Ă  labourer le terrain aprĂšs avoir semĂ© la graine. Autre affirmation des neurosciences il faut qu'il y ait des Ă©motions, mĂȘme au travail. Le rĂŽle d'un manager, on le comprend mieux aujourd'hui grĂące aux scientifiques, c'est de crĂ©er du dĂ©sir. Le dĂ©sir est l'Ă©motion la plus efficace, avec la colĂšre, pour apprendre. Le manager ne doit donc pas imposer, mais donner envie. Autre croyance battue en brĂšche par les neurosciences on serait capable de faire plusieurs choses Ă  la fois. Une bonne fois pour toute le cerveau n'est pas multitĂąche. Il zappe. Tout au plus, dans les jeunes gĂ©nĂ©rations, est-il capable de zapper plus rapidement d'une tĂąche Ă  une autre. Mais ne soyez pas surpris de ne plus pouvoir suivre la rĂ©union si vous ĂȘtes en train de lire vos mails. Vous avez juste un cerveau en bon Ă©tat de marche. En bref Un petit truc pour ceux qui en ont assez d'ĂȘtre dĂ©rangĂ©s par leurs collĂšgues. Ceux qui viennent papoter alors que vous ĂȘtes en plein boulot. Pour leur Ă©chapper il suffit de tĂ©lĂ©charger une nouvelle extension sur Google Chrome. Ca s'appelle Nope et ça fonctionne avec les numĂ©ros amĂ©ricains. Si la conversation s'engage et que vous n'avez pas le temps, cliquez discrĂštement sur un bouton vert qui s'affiche dans votre barre d'outils et votre portable se mettra Ă  sonner comme par miracle, vous permettant de couper court Ă  cet Ă©change inopportun. Article rĂ©digĂ© par Jonathan le 14 juin 2022 - 9 minutes de lecture Depuis le 1er aoĂ»t 2020, c’est 4 mois de travail qu’il faut avoir cumuler afin de bĂ©nĂ©ficier du chĂŽmage. Cette pĂ©riode Ă©quivaut Ă  610 heures ou 88 jours travaillĂ©s. Auparavant, la durĂ©e d’affiliation requise Ă©tait de 6 mois, Ă  savoir 910 heures ou 130 jours travaillĂ©s. Depuis le 30 octobre, environ chĂŽmeurs en fin de droit ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de la prolongation de l’indemnisation. Combien d’heures pour toucher le chomage 2022 ? La durĂ©e d’affiliation correspond au nombre minimum d’heures ou de jours travaillĂ©s requis pour pouvoir percevoir des allocations chĂŽmage. Cette durĂ©e minimum exigĂ©e Ă©tait fixĂ©e Ă  130 jours travaillĂ©s. Ce qui reprĂ©sente 910 heures ou 6 mois pour toutes les fins de contrat de travail et procĂ©dures de licenciement engagĂ©es Ă  compter du 1er novembre 2019. Quelle durĂ©e de travail pour avoir droit au chĂŽmage dĂ©sormais ? Depuis le 1er aoĂ»t 2020, la durĂ©e d’affiliation minimale est de 88 jours travaillĂ©s ou 610 heures, ce qui correspond Ă  4 mois. Il est possible de cumuler plusieurs contrats de travail pour atteindre cette durĂ©e minimale. En outre, la pĂ©riode prise en compte est plus longue de 39 mois, elle passe Ă  27 mois. C’est l’ensemble des demandeurs d’emploi dont le terme du contrat de travail intervient Ă  partir du 1er aoĂ»t 2021 et jusqu’au 31 dĂ©cembre 2021 qui est concernĂ© par le passage Ă  une durĂ©e d’affiliation minimum de 6 Ă  4 mois. Sachant que la date de fin de contrat de travail correspond Ă  la fin du prĂ©avis. À noter vous n’ĂȘtes pas concernĂ© si vous rĂ©sidez Ă  Mayotte et relevez d’annexes particuliĂšres intermittents du spectacle ou salariĂ©s expatriĂ©s, notamment. Que faire si je perçois dĂ©jĂ  des allocations ? Vos droits en cours ne sont pas modifiĂ©s par cette rĂšgle. En effet, lorsque la fin de votre indemnisation approche, vos droits pourraient ĂȘtre rechargĂ©s si vous avez travaillĂ© 4 mois au cours de votre indemnisation. J’ai Ă©tĂ© licenciĂ© en aoĂ»t, suis-je concernĂ© par cette mesure ? MĂȘme si vous avez Ă©tĂ© licenciĂ© avant la mise en place de cette mesure, c’est la date de fin de contrat qui dĂ©termine l’application. Qu’advient-il des congĂ©s payĂ©s ? Vous percevez, Ă  la fin de votre contrat de travail, une indemnitĂ© reprĂ©sentant le nombre de jours de congĂ©s payĂ©s non-utilisĂ©s. Le diffĂ©rĂ© d’indemnisation sera l’équivalent entre le montant de l’indemnitĂ© congĂ©s payĂ©s et votre salaire journalier de rĂ©fĂ©rence. 610 heures de travail combien de mois de chĂŽmage ? Cette pĂ©riode de travail correspond Ă  une durĂ©e minimale de 122 jours calendaires, soit 4 mois. Quel droit au chĂŽmage aprĂšs 4 mois de travail ? La rĂ©fĂ©rence des “4 mois de travail” s’inscrit dans les conditions requises pour accĂ©der Ă  l’ARE, allocation de retour Ă  l’emploi. Voici l’ensemble des conditions dĂ©cret n° 2019-797 du 26 juillet 2019 relatif Ă  l’assurance chĂŽmage ĂȘtre inscrit en tant que demandeur d’emploi, ne pas avoir atteint l’ñge lĂ©gal de dĂ©part Ă  la retraite. Si vous ĂȘtes salariĂ© et nĂ© aprĂšs 1954, vous pouvez dĂ©sormais partir Ă  la retraite dĂšs 62 ans. Mais vous n’avez pas le droit Ă  l’ARE, sauf si vous n’avez pas le nombre de trimestres exigĂ©s. Vous pouvez dans ce cas, percevoir l’ARE jusqu’à votre retraite Ă  taux plein. Et ce, dans la limitĂ© de vos droits. avoir travaillĂ© au moins 88 jours ou 610 heures 4 mois au cours des 24 derniers mois ou 36 mois, si vous avez 53 ans et plus. ĂȘtre involontairement privĂ© d’emploi; ĂȘtre physiquement apte Ă  l’emploi; rĂ©sider sur un territoire couvert par l’Assurance maladie France mĂ©tropolitaine, Dom hors Mayotte, Saint-Pierre et Miquelon, Saint-BarthĂ©lemy, Saint-Martin. Le nouveau calcul droit au chĂŽmage partiel a Ă©tĂ© mis en place, suite au DĂ©cret n° 2020-325 du 25 mars 2020 Appliquer 70% de salaire mensuel brut, Soustraire de ce mĂȘme rĂ©sultat. Calcul = 70% du mensuel brut – 70% du mensuel brut * 6,7% Par exemple, pour un calcul sur une rĂ©munĂ©ration brute de Indemnisation au titre du chĂŽmage partiel = 70% * 2000€ – 70% * 2000€ * 6,7%; 1400 – 1400 * 6,7%; 1400 – 93,8€; IndemnitĂ© net Ă  verser au salariĂ© = 1306,2 €. Pour les salariĂ©s en chĂŽmage partiel, la durĂ©e d’indemnisation est fixĂ©e Ă  182 jours maximum, soit 6 mois. Or, si l’activitĂ© de leur entreprise est interrompue suite Ă  un sinistre ou une catastrophe naturelle alors la durĂ©e d’indemnisation est allongĂ©e jusqu’à la reprise de l’activitĂ©. Quelles sont les modalitĂ©s du droit au chĂŽmage 2020 ? Un nombre de mesures temporaires et exceptionnelles ont Ă©tĂ© mises en place afin de lutter contre les consĂ©quences sociales et Ă©conomiques de l’épidĂ©mie de COVID-19. Ainsi, certaines situations de salariĂ©s dĂ©missionnaires seront dĂ©sormais prises en compte. Et ce, dans le cadre du dĂ©cret du 14 avril 2020 mentionnant les mesures d’urgence concernant les revenus de remplacement article L. 5421-2 du code du travail. Vous ĂȘtes concernĂ© si vous avez dĂ©missionnĂ© avant le confinement dans l’intention d’une mobilitĂ© professionnelle. Pour les droits au chĂŽmage, les salariĂ©s involontairement privĂ©s d’emploi sont concernĂ©s si la fin du contrat de travail est liĂ©e Ă  la rupture volontaire d’un contrat de travail avant le 17 mars 2020. Et ce, dans le but de dĂ©buter un nouveau projet professionnel Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e ou indĂ©terminĂ©e d’une durĂ©e d’au moins 3 mois ou 455 heures. Cette nouvelle activitĂ© professionnelle doit s’ĂȘtre concrĂ©tisĂ©e par une promesse d’embauche interrompue par l’employeur avant l’expiration d’un dĂ©lai de 65 jours travaillĂ©s Ă  compter du 1er mars 2020 ; n’a pas pu se concrĂ©tiser par une embauche effective, alors que cette derniĂšre devait avoir lieu dĂšs le 1er mars 2020. Par consĂ©quent, vous devez demander Ă  l’employeur une dĂ©claration de l’employeur attestant qu’il a renoncĂ© Ă  cette embauche ou l’a reportĂ©e. Ces mesures sont en vigueur Ă  compter du 16 avril 2020 et jusqu’au 31 mai 2020. Elles sont dĂ©crites en dĂ©tail dans la circulaire UnĂ©dic n° 2020-06 du 29 avril 2020. Qu’est-ce qui change pour l’ARE 2020 ? Le 1er juillet 2020, le montant de l’ARE a Ă©tĂ© revalorisĂ© de 0,40 %. En effet, il passe Ă  29,38 € par jour, contre 29,26 € auparavant. Quant Ă  l’allocation chĂŽmage minimale ARE formation, elle est revalorisĂ©e 21,04€ par jour au lieu de 20,96 €. Aussi, dĂšs le 1er avril 2020, le calcul du salaire journalier de rĂ©fĂ©rence SJR change. DĂ©sormais, tous les jours sont pris en compte, mĂȘme ceux non travaillĂ©s. Droit au chĂŽmage combien de temps est-il valable ? Vous pouvez ĂȘtre indemnisĂ© pendant 4 mois minimum 122 jours calendaires. La durĂ©e de vos allocations ne peut excĂ©der 730 jours 24 mois si vous avez moins de 53 ans Ă  la date de fin de votre contrat de travail ; 913 jours 30 mois si vous avez 53 ou 54 ans Ă  la date de fin de votre contrat de travail ; 1 095 jours 36 mois si vous avez au moins 55 ans Ă  la date de fin de votre contrat de travail. Si vous faites partie des licenciĂ©s Ă©conomiques, votre durĂ©e d’indemnisation maximale diffĂšre si vous adhĂ©rez au Contrat de sĂ©curisation professionnelle CSP. Exemple Vous perdez votre emploi aprĂšs une pĂ©riode de travail de 8 mois vous bĂ©nĂ©ficiez d’une allocation chĂŽmage durant 8 mois maximum. Vous perdez votre emploi aprĂšs une pĂ©riode de travail de 5 ans. Alors vous bĂ©nĂ©ficiez d’une allocation chĂŽmage si vous perdez votre emploi aprĂšs 5 ans d’activitĂ© professionnelle, vous pouvez bĂ©nĂ©ficier d’une allocation chĂŽmage, et ce pendant 24 mois si vous avez moins de 53 ans Ă  la date de fin de votre dernier contrat de travail ; pendant 30 mois si vous avez 53 ou 54 ans ; et pendant, 36 mois si vous avez au moins 55 ans. Les travailleurs indĂ©pendants ont-ils droit au chĂŽmage ? Il faut respecter toutes les conditions suivant pour bĂ©nĂ©ficier de l’assurance chĂŽmage Avoir exercĂ© une activitĂ© non salariĂ©e sans arrĂȘt durant au moins 2 ans pour une seule et mĂȘme entreprise. Elle doit avoir gĂ©nĂ©rĂ© au moins € € Ă  Mayotte par an. Cette activitĂ© doit avoir Ă©tĂ© interrompu en raison d’une liquidation judiciaire ou d’un redressement judiciaire. Rechercher activement un emploi et ĂȘtre inscrit Ă  PĂŽle emploi. Disposer de ressources personnelles infĂ©rieures au montant du RSA. À savoir moins de 559,74 € par mois moins de 419,81 € Ă  Mayotte. Quel droit au chĂŽmage aprĂšs dĂ©mission ? La plupart des cas ouvrent droit au chĂŽmage aprĂšs une dĂ©mission Vous avez perdu votre emploi involontaire le licenciement, qu’il s’agisse d’un motif Ă©conomique ou non, ou encore la rupture conventionnelle Ă  l’initiative de l’employeur et la fin d’un CDD ouvrent droit Ă  l’allocation de retour Ă  l’emploi ARE. Vous ĂȘtes volontairement privĂ© d’emploi vous avez entrepris une rupture conventionnelle. GĂ©nĂ©ralement, mĂȘme si la dĂ©mission implique la suppression de l’ARE, il existe des exceptions, parmi lesquelles La dĂ©mission est considĂ©rĂ©e comme lĂ©gitime. Le chĂŽmage peut ĂȘtre attribuĂ© aprĂšs un dĂ©lai de 4 mois, aprĂšs la date de dĂ©mission. Vous pouvez utiliser le reliquat de vos droits au chĂŽmage. Quelles sont les aides pour les personnes de plus de 50 ans ? Si vous avez 50 ans ou plus, vous pouvez choisir l’allocation de solidaritĂ© spĂ©cifique ASS plutĂŽt que l’allocation d’aide au retour Ă  l’emploi ARE, si elle vous est plus avantageuse. Vous pouvez Ă©galement cumuler vos allocations avec une pension de vieillesse ou une pension militaire jusqu’à l’ñge de votre retraite. AprĂšs 61 ans, si vous ĂȘtes toujours indemnisĂ© par PĂŽle emploi, vous allez continuer Ă  percevoir vos allocations chĂŽmage. Et ce, mĂȘme sans avoir le nombre de trimestres nĂ©cessaire pour bĂ©nĂ©ficier d’une retraite Ă  taux plein. À noter que les demandeurs d emploi ayant perdu leur emploi avant 53 ans ont droit Ă  730 jours calendaires d’indemnisation soit 24 mois. Il faut pour cela justifier de 522 jours de travail. Notre Ă©quipe rĂ©dactionnelle est constamment Ă  la recherche des dernieres actualitĂ©s, mises Ă  jours et rĂ©formes au sujet des aides financiĂšres en France. Voir notre ligne Ă©ditoriale ici. Autres questions frĂ©quentes đŸ€”Quel droit au chĂŽmage aprĂšs 4 mois de travail ? Avant, il fallait avoir travaillĂ© 6 mois pour avoir droit au chĂŽmage. DĂ©sormais, il faut justifier d'au moins 88 jours travaillĂ©s ou 610 heures travaillĂ©es Ă  savoir 4 mois. đŸ€·Quel droit au chĂŽmage aprĂšs 6 mois de travail ? La durĂ©e d'affiliation minimale Ă©tait de 6 mois depuis le 1er novembre 2019. Elle est dĂ©sormais de 4 mois depuis le 1er aoĂ»t 2020. đŸ€Puis-je travailler et toucher le chĂŽmage ? Oui, et ce, depuis le 1er octobre 2014. Vous pouvez cumuler partiellement l'allocation d'aide au retour Ă  l'emploi ARE et vos salaires. đŸ€”Comment toucher le chĂŽmage 2020 ? Il faut avoir cumulĂ© 4 mois de travail Ă  savoir 88 jours de travail ou 610 heures et non 6 mois de travail, comme c'Ă©tait le cas auparavant. đŸ€·Comment toucher le chĂŽmage aprĂšs CDD ? La durĂ©e du CDD doit ĂȘtre de 65 jours travaillĂ©s minimum depuis la dĂ©mission. Soit 4 mois de CDD, Ă  totaliser sur une pĂ©riode d'au moins 130 jours sur les 24 derniers mois. đŸ€Comment faire pour toucher le chĂŽmage ? Il faut ĂȘtre inscrit comme demandeur d'emploi Ă  PĂŽle Emploi et ĂȘtre en recherche d'emploi effective. De plus, votre Ăąge doit ĂȘtre infĂ©rieur Ă  l'Ăąge lĂ©gal de la retraite. Jonathan Jonathan est rĂ©dacteur au sein de l'Ă©quipe Mes Allocs, spĂ©cialisĂ© sur les sujets liĂ©s au handicap. DiplĂŽmĂ©e de l'UPEM, il rejoint Mes Allocs aprĂšs avoir travaillĂ© Ă  l'association AEDE qui accompagne les adultes en situation de handicap. Quand il n'Ă©crit pas, on peut le retrouver sur un terrain de basket. Nos autres actualitĂ©s sur le sujet Julien Brygo et Olivier Cyran proposent un panorama des emplois vides de sens, oĂč l’absurditĂ© du capitalisme crĂšve les yeux les boulots de merde, ou bullshit jobs » selon l’heureuse expression employĂ©e par l’anthropologue David Graeber. Dans le cas des livreurs/ses de prospectus publicitaires destinĂ©s Ă  finir Ă  la dĂ©charge, la totale absence de sens s’accompagne de l’exploitation la plus Ă©hontĂ©e. Julien Brygo et Olivier Cyran, Boulots de merde ! Du cireur au trader, enquĂȘte sur l’utilitĂ© et la nuisance sociales des mĂ©tiers, Paris, La DĂ©couverte, 240 p. Un petit matin d’hiver dans une ville moyenne française. Il est 6 h 45, la nuit noire et glaciale repousse le lever du soleil, mais Henri est dĂ©jĂ  prĂȘt. J’aurai bientĂŽt mes soixante-quinze ans, dit-il. Donc ça va faire quatorze ans que je fais ça. Vous ne l’avez jamais fait, le boulot, mais c’est un boulot hyper hyper difficile. Quand il pleut, il neige, il fait froid, il fait chaud, il faut y aller quand mĂȘme. C’est de la marche Ă  pied, constamment. J’arrĂȘterai quand mon palpitant me dira stop. » Henri nous attendait derriĂšre la porte de sa maisonnette. Aujourd’hui encore, il repart au chagrin pour Adrexo, le leader français de la distribution de prospectus publicitaires, filiale du groupe Spir communications Ă©diteur de Top Immo, Logic Immo, 20 Minutes
, filiale lui-mĂȘme du groupe Sipa-Ouest-France, propriĂ©taire du quotidien le plus diffusĂ© du pays, avec prĂšs de 712 000 exemplaires Ă©coulĂ©s chaque jour. La presse et la pub, toujours soudĂ©es comme les lĂšvres et les dents[1]. Les dĂ©pliants criards qui inondent votre boĂźte aux lettres pour vous fourguer des mezzanines en kit ou vous inviter Ă  la semaine du cassoulet de Super U ne tombent pas du ciel ils vous sont dĂ©livrĂ©s par des dizaines de milliers de paires de jambes qui sillonnent quartiers, rĂ©sidences pavillonnaires et zones rurales pour une poignĂ©e de piĂ©cettes, le plus souvent sans qu’on les remarque. Un capital humain » qui fait la force » et la fiertĂ© » d’Adrexo, lit-on sur son site Internet. Pendant que Henri finit de se prĂ©parer, on lui dĂ©balle la panoplie des bons mots dĂ©ployĂ©s par son employeur pour allĂ©cher les futures recrues. Devenir distributeur chez Adrexo, c’est bĂ©nĂ©ficier de nombreux avantages au travers d’un emploi simple et accessible Ă  tous. » C’est vrai », approuve Henri. Avec ce mĂ©tier, vous profitez d’une flexibilitĂ© et d’une adaptabilitĂ© sans Ă©gales. » Encore vrai » ! Quel que soit votre profil, mĂšre au foyer, retraitĂ©, Ă©tudiant, le choix des horaires et des journĂ©es vous revient. Vous bĂ©nĂ©ficiez enfin d’un revenu rĂ©gulier grĂące Ă  un mĂ©tier adaptĂ© et Ă  proximitĂ©. » Henri acquiesce Ă  nouveau, avant de prĂ©ciser toutefois Il y a quand mĂȘme des exigences. Il faut une voiture et le tĂ©lĂ©phone. Le secteur de distribution que l’on prend le vendredi doit impĂ©rativement ĂȘtre fini le mardi soir. Moi, je le fais quand mĂȘme un peu pour l’argent, parce que j’ai une fille et depuis quatre ans je l’aide Ă©normĂ©ment. Mais je le fais aussi sur conseil mĂ©dical, parce que quand je fais mes visites chez le cardiologue tous les ans, il me dit “Continuez de marcher tant que vous pouvez continuer, c’est le meilleur mĂ©dicament.” [Il ouvre un tiroir dĂ©bordant de produits pharmaceutiques de toutes les couleurs.] Vous voyez, j’ai cinq cachets Ă  prendre par jour. Mais bon, j’ai besoin de cet argent en plus. Avant, c’était pour payer ses Ă©tudes, maintenant c’est pour sa vie, tout simplement, parce que quand on arrive au 15 du mois et qu’on n’a plus un sou
 VoilĂ . » Il enfile son blouson Adrexo violet, la couleur de la marque. Vous voyez, ils ont fait des efforts quand mĂȘme, des blousons
 Mais ce qu’il y a de moche, c’est qu’ils nous ont donnĂ© des K-Way sans capuche. Ce qu’on aimerait bien avoir, surtout, c’est des chaussures de marche, parce qu’on en use quand mĂȘme quelques paires dans l’annĂ©e. Et puis l’entretien des voitures, c’est Ă  notre charge, bien sĂ»r. Et le temps de prĂ©paration aussi. Mais sinon, c’est bien, ça tient chaud leur blouson. On peut mettre le stylo, le tĂ©lĂ©phone. Allez, vous me suivez ? On va au dĂ©pĂŽt. » Dans le hangar, une quinzaine de piles d’imprimĂ©s se dressent comme des troncs d’arbres, Ă©voquant ceux qu’il a fallu abattre pour produire tout ça. On respire Ă  plein nez les odeurs d’encres chimiques. De partout ça dĂ©gueule de prix fous », de promos », de scoops » et d’ opĂ©rations exceptionnelles ». Les mastodontes de la grande distribution – Carrefour totalise Ă  lui seul 30 % des prospectus diffusĂ©s en France – sous-traitent la distribution de leurs pubs Ă  un tarif digne des cueilleurs de coton ouzbeks 15 Ă  20 euros le paquet de mille exemplaires. Fort de ces contrats de confiance », Adrexo emploie vingt-trois mille colporteurs payĂ©s en principe au smic horaire – beaucoup moins, en rĂ©alitĂ©, comme on va le voir – et sous rĂ©gime du CDI Ă  temps partiel modulĂ©, comme chez McDonald’s. Les tonnages de rĂ©clame qu’ils portent sont en hausse constante, avec 850 000 tonnes pour la seule annĂ©e 2015. Parfois s’y glissent aussi des journaux locaux ou mĂȘme des plis Ă©lectoraux. Destination finale de cette jungle de papiers la dĂ©charge ou l’incinĂ©rateur. Cette industrie du remplissage de nos poubelles constitue un marchĂ© hautement convoitĂ©. La Poste s’y positionne en bon deuxiĂšme, via sa filiale privĂ©e Mediapost, dont les dix mille colporteurs servent Ă  roder les mĂ©thodes de pressage des ressources humaines Ă©tendues ensuite au mĂ©tier de facteur. Les quelque vingt milliards d’imprimĂ©s publicitaires dĂ©versĂ©s chaque annĂ©e alimentent un systĂšme de rotation d’emplois aussi jetables que les prospectus eux-mĂȘmes. Il suffit de se promener sur le parking d’un centre de distribution Adrexo – on en compte deux cents cinquante dans le pays – et de parler avec les trimardeurs en train de charger des dizaines de kilos de paquets dans leur voiture. Ce sont tous des pauvres, français ou immigrĂ©s, avec les habituelles variantes jeunes en rĂ©insertion, allocataires des minimas sociaux qui rament pour quelques sous de plus, Ă©tudiants pris Ă  la gorge par le montant de leur loyer, mĂšres isolĂ©es qui ne trouvent pas de meilleure solution pour nourrir leurs gosses, retraitĂ©s qui ne s’en sortent pas. Ceux-lĂ , les retraitĂ©s, sont particuliĂšrement nombreux. Le capital humain » d’Adrexo ? Les naufragĂ©s du monde du travail qui se dĂ©battent pour ne pas couler Ă  pic. On y croise par exemple Katie, qui approche de son neuviĂšme mois de grossesse. Donc vendredi, samedi, dimanche, t’es lĂ  Ă  faire les pubs, les pubs, les pubs. Mais bon, si tu veux travailler, t’as pas le choix, explique-t-elle Ă  toute vitesse. Ce qui se passe, c’est qu’ils recrutent beaucoup ici. Vu que les gens ne tiennent pas, ils partent, alors on les remplace sans arrĂȘt. » Katie s’accroche dĂ©jĂ  depuis un an et demi. Les tournĂ©es de prospectus, dit-elle, lui assurent un revenu de 500 Ă  600 euros par mois, quand tout va bien. LĂ , poursuit-elle, j’ai Ă©tĂ© quinze jours en arrĂȘt, je me suis fait seulement 140 euros. Donc, mĂȘme enceinte de huit mois, je prĂ©fĂšre continuer de travailler. Pour avoir mes deux mois et demi de congĂ© maternitĂ©, je suis obligĂ©e de bosser le plus longtemps possible, vu qu’ils se basent sur les trois derniĂšres fiches de paie. Si je me mets en arrĂȘt maintenant, j’aurai pratiquement rien. Se baisser, porter, marcher, c’est deux fois plus dur, mais bon, y a pas le choix. Bosser, bosser, toujours bosser, et puis voilĂ . » Et pas moyen de tricher. Ou alors, Ă  vos risques et dĂ©pens. L’entreprise envoie des contrĂŽleurs sur les zones de distribution pour vĂ©rifier que les paquets de rĂ©clames n’ont pas Ă©tĂ© jetĂ©s Ă  la benne ou dans la riviĂšre la plus proche. C’est notre fonctionnement si une boĂźte aux lettres figurant sur la feuille de route ne contient pas de pub, c’est le risque de se faire licencier immĂ©diatement. C’est un moyen de pression quotidien, particuliĂšrement sur les gens qui osent se plaindre du fonctionnement salarial », nous confiait en 2011 le chef adjoint d’un centre. Dans les hangars, pas de tables ni de chaises, encore moins de chauffage et de pointeuse. Rien n’autorise les salariĂ©s Ă  considĂ©rer cet espace froid, sombre et mal isolĂ© comme leur lieu de travail. Les vingt-trois mille distributeurs d’Adrexo sont priĂ©s de trier leurs imprimĂ©s chez eux, de les livrer avec leur propre voiture et de ne surtout pas traĂźner au centre[2]. Entre des murs de publicitĂ©s pour Auchan, Carrefour et La Foir’fouille tout frais sortis d’imprimerie, AndrĂ©e et Florimont[3], un couple de retraitĂ©s septuagĂ©naires, entassent 194 kilos de papier dans un chariot, qu’ils vont ensuite pousser pĂ©niblement jusqu’à leur voiture pour les ramener Ă  la maison. Nous avons Ă©tĂ© obligĂ©s de nous y mettre parce qu’avec notre petite retraite d’ouvriers, on n’y arrive plus. Au dĂ©but, c’était dur. Ça prend du temps de bien connaĂźtre ses tournĂ©es », explique AndrĂ©e. À 72 ans, elle a dĂ©cidĂ© de repiquer au turbin en dĂ©couvrant une annonce de recrutement d’Adrexo dĂ©posĂ©e
 dans sa boĂźte aux lettres. Nous travaillons Ă  deux une trentaine d’heures par semaine. Pour faire les tournĂ©es, on met toujours au moins une Ă  deux heures de plus que ce qui est indiquĂ© sur la feuille de route, poursuit-elle. Comme tout le monde ici, on travaille en moyenne 30 % plus longtemps que ce qui est prĂ©vu. On le dit chaque semaine Ă  notre direction, mais rien ne change, on est toujours payĂ©s pareil. » Une fois ramenĂ©s les paquets Ă  bon port, AndrĂ©e et Florimont consacrent une large partie de leur week-end Ă  les encarter dans leur cuisine avec l’aide de leurs petits-enfants. Ensuite, ils passent les trois premiers jours de la semaine Ă  pousser leur chariot dans les rues de leur ville et Ă  garnir les boĂźtes aux lettres. Sauf celles oĂč il y a un “Stop pub” », prĂ©cise Florimont, en rĂ©fĂ©rence Ă  l’autocollant proposĂ© par le ministĂšre de l’Environnement dans le but d’attĂ©nuer Ă  la marge le prodigieux gaspillage gĂ©nĂ©rĂ© par cette industrie responsable en moyenne de quarante kilos de dĂ©chets annuels par foyer. Devoir se lever Ă  5 heures du matin leur rappelle de vieux souvenirs. Cela ne nous change pas beaucoup des rythmes de l’usine », glisse AndrĂ©e dans un sourire, elle qui a passĂ© vingt-trois ans de sa vie comme simple ouvriĂšre Ă  la chaĂźne » dans une usine de cartons. AndrĂ©e et son compagnon font le boulot Ă  deux, mais ne touchent qu’une seule paie », si on peut qualifier ainsi la misĂ©rable obole de l’employeur. Pour prix de la quinzaine de jours par mois qu’ils passent Ă  charger, encarter et distribuer leur fardeau, qu’il pleuve, qu’il vente ou qu’il neige », ils reçoivent en effet 359 euros, soit moins de 180 euros par personne. Compte tenu du nombre d’heures qui leur sont nĂ©cessaires pour honorer leur feuille de route, on arrive Ă  un salaire horaire d’à peine 3 euros, deux fois et demi infĂ©rieur au smic horaire net 7,58 euros. Ce n’est pas dĂ©sagrĂ©able, 360 euros, mais c’est quand mĂȘme pas une paie ! Il vaut mieux ne pas compter ses heures, parce que vous ĂȘtes perdant Ă  tous les coups », dit AndrĂ©e. La semaine derniĂšre, ça nous a pris cinq heures et demie de prĂ©paration Ă  deux ! Pareil pour distribuer. Pour les vieux comme nous, c’est une occupation. Cela nous permet de vivre un peu normalement et de financer quelques travaux Ă  la maison. » Un treiziĂšme mois ? Des avantages en nature pour agrĂ©menter l’aumĂŽne ? Rien. MĂȘme pas une boĂźte de chocolats », souffle Florimont, qui n’est pas syndiquĂ© – et comment le serait-il dans une boĂźte qui prend un soin aussi maniaque pour isoler les victimes de son escroquerie ? C’est comme ça, il faut s’en contenter », conclut le vieil homme. Tant qu’on tiendra le coup, on le fera. On vous laisse parce qu’il faut qu’on charge encore ! » Le systĂšme qui permet Ă  Adrexo de tailler en piĂšces le salaire lĂ©gal d’AndrĂ©e et Florimont porte un nom la prĂ©quantification du temps de travail. Une merveille de rĂ©gime dĂ©rogatoire, source inĂ©puisable de merdification » pour les corps de mĂ©tiers qui lui sont soumis – comme les routiers, les ouvriers du bĂątiment ou les forçats de la restauration. Le principe est d’une simplicitĂ© lumineuse l’employeur quantifie en amont le temps de travail qu’il juge nĂ©cessaire Ă  l’exĂ©cution d’une tĂąche, et tant pis pour le salariĂ© incapable de s’y tenir. Si sa durĂ©e effective de travail sort des clous fixĂ©s par le patron, ce n’est Ă©videmment pas parce que celui-ci a opĂ©rĂ© un calcul Ă©triquĂ© ou malhonnĂȘte cela prouve simplement que le travailleur n’est pas assez efficace ou qu’il a un poil dans la main. En aucun cas il ne pourra rĂ©clamer le versement des heures supplĂ©mentaires correspondant au travail rĂ©ellement fourni. Dans le secteur du prospectus, ce rĂ©gime dĂ©mentiel se fonde sur la convention collective de 2004, signĂ©e aprĂšs plus de huit ans de nĂ©gociations filandreuses par le syndicat patronal de la distribution directe SDD et les cinq syndicats reprĂ©sentatifs du personnel CGT, CFTC, CGC, FO et CFDT. Ces derniers ont donc donnĂ© carte blanche au patronat pour arnaquer ses salariĂ©s tout Ă  sa guise ? Pas vraiment. Au dĂ©part, il s’agissait de corriger le systĂšme du paiement Ă  la tĂąche qui rĂ©gnait jusque-lĂ  sur le secteur. Les signataires ont certes entĂ©rinĂ© le principe de la prĂ©quantification, mais en le dotant de garde-fous censĂ©s Ă©viter des abus trop flagrants. Des contrĂŽles Ă©taient notamment prĂ©vus pour vĂ©rifier l’adĂ©quation entre la feuille de route imposĂ©e Ă  la main-d’Ɠuvre et son temps de travail effectif. En cas de distorsion notable et rĂ©pĂ©tĂ©e, il revenait Ă  l’inspection du travail et aux Ă©lus du personnel d’alerter l’employeur afin qu’il revoie son calcul. Telle Ă©tait du moins l’idĂ©e sur le papier. Dans les faits, les choses se sont passĂ©es diffĂ©remment les directions d’Adrexo et de Mediapost ont gardĂ© ce qui les intĂ©ressait – la prĂ©quantification – et jetĂ© Ă  la corbeille tout le reste. En dĂ©pit des dizaines de rapports accablants pondus par les inspecteurs du travail et l’accumulation des plaintes aux prud’hommes, le patronat continue tranquillement de plumer ses volailles. Parce que le rapport de forces le lui permet. Et parce qu’on est plus Ă  l’aise pour faire la loi quand on a l’État dans sa poche. Face Ă  la multiplication des contentieux prud’homaux, les gĂ©ants du secteur ont reçu en effet un soutien de poids un dĂ©cret ministĂ©riel de janvier 2007 qui les autorise noir sur blanc Ă  ne pas compter les heures de travail » de leurs salariĂ©s et donc Ă  les voler sur leur paie. ParaphĂ© par le ministre du Travail de l’époque, GĂ©rard Larcher, ce texte est l’Ɠuvre de son directeur gĂ©nĂ©ral du travail, Jean-Denis Combrexelle, que l’on retrouvera quelques annĂ©es plus tard comme porte-flingue du Premier ministre Manuel Valls, pour les beaux yeux duquel il signera le rapport sur la rĂ©forme » du code du travail. En attendant, son rĂŽle consiste plus modestement Ă  exaucer les vƓux des industriels du prospectus. À l’instar de ces directives europĂ©ennes coproduites par les lobbyistes de Bruxelles, le dĂ©cret de Combrexelle aurait Ă©tĂ© rĂ©digĂ© sous la dictĂ©e de Nicolas Routier, P-DG de Mediapost de 2004 Ă  2009. Il ne s’en est jamais cachĂ© et nous l’a avouĂ© en rĂ©union privĂ©e », nous assure Jean-Louis Frisulli, secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de SUD-PTT. Mais en 2009, patatras ! Le Conseil d’État, saisi par les syndicats, annule le dĂ©cret Mediapost-Adrexo pour cause d’infraction criante Ă  la lĂ©gislation sur le dĂ©compte du temps de travail. Qu’à cela ne tienne le 8 juillet 2010, un second dĂ©cret mitonnĂ© par le mĂȘme Combrexelle et signĂ© cette fois par Éric Woerth, successeur de GĂ©rard Larcher, restaure le patronat du tract publicitaire dans ses prĂ©rogatives rĂ©galiennes. On ne saurait trouver illustration plus Ă©clatante du rĂŽle protecteur de l’État
 Pendant que les inspecteurs du travail s’égosillent sur le terrain contre l’exploitation forcenĂ©e du personnel, leur autoritĂ© de tutelle se plie en quatre pour servir la soupe aux exploiteurs. En 2012, rebelote le second dĂ©cret est annulĂ© Ă  son tour par le Conseil d’État, qui enjoint le ministĂšre de formaliser l’adĂ©quation entre grilles prĂ©quantifiĂ©es et heures rĂ©ellement travaillĂ©es. Mais le ministĂšre s’en moque. De 2012 Ă  2016, rien ne se passe. On a beaucoup pĂąti de la prĂ©sence de Combrexelle au plus haut niveau de la direction du travail », nous raconte un des participants aux rĂ©unions ministĂ©rielles. C’est lui qui a refusĂ© de remettre ses Ă©quipes d’inspecteurs du travail sur le terrain, lui encore qui a bloquĂ© toute avancĂ©e pour les salariĂ©s. Son seul souci a toujours Ă©tĂ© de permettre au patronat du secteur de continuer Ă  faire bosser Ă  plein les quelque trente mille colporteurs. Sa prĂ©sence et son action Ă  la tĂȘte de la direction gĂ©nĂ©rale du travail ont Ă©tĂ© une catastrophe pour les salariĂ©s de la distribution directe. » Ses compĂ©tences se sont avĂ©rĂ©es fort utiles en revanche au gouvernement socialiste » de Manuel Valls, puisque Combrexelle, une fois claquĂ©e la porte du ministĂšre, a prĂ©parĂ© les antisĂšches qui ont inspirĂ© la loi El Khomri. D’une certaine façon, AndrĂ©e et Florimont ont servi de cobayes aux logiques dĂ©rogatoires que les pouvoirs publics entendent gĂ©nĂ©raliser Ă  l’ensemble du salariat. À l’image des prospectus d’Adrexo ou de Mediapost, les droits du travailleur ont vocation Ă  finir dans la benne Ă  ordures. Nous avons rencontrĂ© Jean-Denis Combrexelle. C’était fin 2011, dans le cadre d’une pige » pour France Inter. À l’époque, le grand serviteur du patronat en Ă©tait dĂ©jĂ  Ă  sa cinquiĂšme annĂ©e Ă  la tĂȘte de la direction du Travail. Il nous reçoit dans son immense bureau ovale avec vue plongeante sur la Seine et la Maison de la radio. Traits ternes et regard fuyant, l’homme respire la joie de vivre d’un formulaire administratif qui attend son coup de tampon. L’interview commence sur un mode feutrĂ©, comme il sied entre un personnage de haut rang et des journalistes d’une antenne aussi respectable et arrangeante que France Inter. Mains croisĂ©es sur son bureau, il dĂ©roule en confiance son plan com’ sur les dĂ©crets qui enfoncent les livreurs de prospectus Au dĂ©part, c’était le paiement Ă  la tĂąche. Tout le monde Ă©tait d’accord pour dire que ce systĂšme portait atteinte aux droits Ă©lĂ©mentaires du salariĂ©. On a donc trouvĂ© le systĂšme de la prĂ©quantification, avec quatre gros critĂšres pour Ă©valuer le temps de travail en fonction des zones gĂ©ographiques. C’est pas uniquement sur demande du patronat qu’on Ă©crit ces dĂ©crets. C’est aprĂšs une large participation des partenaires sociaux. Vous savez, cette maison, c’est celle des partenaires sociaux, hein. Bon, souvent, il y a l’un des deux cĂŽtĂ©s qui trouve que c’est pas satisfaisant, hein, mais bon. Aux deux entreprises, on leur a dit, un “Soyez vigilants pour que le dĂ©cret soit respectĂ©â€ ; et deux “RĂ©flĂ©chissez Ă  une nouvelle convention collective, qui portera aussi sur des questions de mutuelle, de protection sociale, de conditions de travail et autres.” On part de loin, c’est un secteur trĂšs particulier. Le temps moyen des distributeurs, c’est quinze Ă  dix-neuf heures par semaine. C’est beaucoup de temps partiel. Donc, nous, on a adossĂ© les dĂ©crets Ă  la convention collective, voilĂ . » C’est confirmĂ©, le gars nous prend pour des billes. Ce qu’on a oubliĂ© de lui dire, Ă  Jean-Denis, c’est que le technicien qui nous accompagne est en fait un salariĂ© de Mediapost que nous avions suivi quelques semaines plus tĂŽt sur une tournĂ©e en banlieue. Ce jour-lĂ , Thierry se trimballait cent cinquante kilos de pub Ă  distribuer en une heure et trente-cinq minutes. Du coup, on lui a filĂ© un coup de main. AprĂšs quarante minutes de route sur le pĂ©riphĂ©rique bondĂ©, on a commencĂ© la tournĂ©e Ă  7 h 42. La batucada des claquements de boĂźtes aux lettres, combinĂ©e aux chants des oiseaux et aux exclamations inquiĂštes des habitants Oh ! Pas de pub, hein ! J’ai un “stop pub” sur ma boĂźte aux lettres ! », confĂ©rait Ă  l’exercice un rythme saccadĂ© un peu saoĂ»lant. Pas le temps de s’arrĂȘter pour causer avec quiconque, encore moins de faire une pause au troquet. On a vĂ©rifiĂ© sur chrono c’est seulement Ă  9 h 45, aprĂšs deux heures et trois minutes d’une tournĂ©e Ă  tout berzingue partagĂ©e Ă  deux, qu’on pouvait reprendre notre souffle et faire les comptes. VoilĂ , vingt-huit minutes de volĂ©es, soit 25 % du temps de travail. Et, encore, on a bossĂ© Ă  deux en ne chĂŽmant pas, tu as vu, a dit Thierry. Comment les syndicats ont-ils pu signer ça ? C’est dingue, quand mĂȘme ! Ah, si je pouvais changer les choses
 » Dans le bureau de Jean-Denis Combrexelle, Thierry tente d’abord de jouer le jeu dont nous avions convenu, mais au bout de quelques minutes il craque. Tombant le masque devant le directeur abasourdi, il lui assĂšne une leçon de choses À la fin de la semaine vous avez dĂ©jĂ  perdu dix heures. Vous multipliez ça par le nombre de semaines de travail je perds au bas mot 3 000 euros par an. Vous voyez ? » Moue agacĂ©e de Jean- Denis Combrexelle, que l’on sent prĂȘt Ă  appuyer sur le bouton rouge qui rameutera la cavalerie des vigiles. Thierry embraie Pourquoi y a-t-il un turn-over exceptionnel chez Mediapost et Adrexo, Ă  votre avis ? Parce que tout le monde constate que ça ne colle pas ! Dans mon dĂ©pĂŽt, la majoritĂ© des salariĂ©s sont Ă©trangers, ils ne comprennent pas cet Ă©cart incroyable entre le temps estimĂ© et le temps rĂ©el. Ils patientent un mois, deux mois, et puis ils partent, rincĂ©s. Ce sont des heures VOLÉES ! La prĂ©quantification du travail, c’est le travail des femmes et des enfants Ă  la maison. Pourquoi ne peut-on pas faire marcher le principe d’une heure travaillĂ©e, une heure payĂ©e, comme dit le code du travail ? C’est si difficile ? » Combrexelle paraĂźt un peu sonnĂ©. Les mots de Thierry rebondissent sur la baie vitrĂ©e, cognent son gigantesque bureau et viennent susciter au bout de ses lĂšvres exsangues un appel au calme teintĂ© d’une Ă©motion de papier mĂąchĂ© Oui, bon. Euh, on va faire le point avec les deux entreprises. Mais je ne suis pas sĂ»r que ça soit uniquement une question de temps de travail
 Quand vous dites qu’une partie du travail est rĂ©alisĂ© par la famille, on n’est pas dans les clous, lĂ  ! Et lĂ  ce n’est pas tolĂ©rable. » Apparemment, la famille, ça lui parle, Ă  Jean-Denis Combrexelle. Y a-t-il lĂ  une brĂšche susceptible d’ĂȘtre exploitĂ©e pour la lutte silencieuse des sherpas du prospectus ? Ne rĂȘvons pas. L’évidence d’un travail dissimulĂ© Ă  trĂšs grande Ă©chelle laisse le directeur de glace. On le prend Ă  tĂ©moin des cinq cents procĂ©dures prud’homales enregistrĂ©es en 2011, avant de lui reposer la question du temps de travail pillĂ©. Sur quoi il entonne la chanson du dialogue social et de la nĂ©gociation constructive Le premier point, c’est de travailler avec les partenaires sociaux pour savoir quelle est la rĂšgle la plus adaptĂ©e. L’État ne va pas prendre sa plume, comme ça, pour rĂ©diger un dĂ©cret qui part de rien
 » Ah bon ? Il l’a pourtant prise par deux fois, sa plume, Jean-Denis Combrexelle, pour voler au secours du patronat, non ? Non, non ! », se rĂ©crie-t-il. Il faut quand mĂȘme Ă  un moment que dans notre pays, on comprenne, et notamment les mĂ©dias, que tout ne rĂ©sulte pas du
 [Il ne finit pas sa phrase.] Le souci que l’on a, c’est de renvoyer davantage Ă  la nĂ©gociation collective, parce qu’on pense que les accords entre partenaires sociaux sont plus proches que ce que pourrait faire le lĂ©gislateur dans son bureau. C’est pas pour faire plaisir Ă  je ne sais qui. Le sujet, c’est de trouver une norme qui soit au plus proche de la rĂ©alitĂ©. » Et s’il arrĂȘtait deux secondes de se payer notre tĂȘte ? Et s’il prĂȘtait l’oreille aux avocats de je ne sais qui » qui brandissent ses dĂ©crets de complaisance aux prud’hommes pour justifier la surexploitation des colporteurs ? On a fait passer un message de responsabilitĂ© aux employeurs », Ăąnonne-t-il d’une voix blanche. On leur a rappelĂ© qu’on est dans un systĂšme dĂ©rogatoire au code du travail et qu’il est de la responsabilitĂ© des employeurs d’appliquer loyalement ces textes. » La loyautĂ© des employeurs ? Peut-il dĂ©tailler ce concept pittoresque ? Le but de

arrete de lire tes mails au boulot