🎣 Aimer C Est Du Désordre Alors Aimons
Aimer c’est du désordre alors aimons! A wall in Montmartre; a great thought for the New Year. To love is a mess let’s love then ! ” 0 “ Aimer c’est du désordre alors aimons! A wall in Montmartre; a great thought for the New Year. To love is a mess let’s love then ! ” Fragments. @aleajac. Search. Facebook; Google Plus; Linkedin; Pinterest; Twitter; Website
Retrouvezles avis, critiques et commentaires des joueurs sur le jeu Le Donjon de Naheulbeuk : L'Amulette du Désordre sur PC et venez aussi donner votre opinion sur Le Donjon de Naheulbeuk : L
Nousnous occupons du désordre. Vous le nommez – nous le nettoyons. Vous pouvez également aimer : Slogans de nettoyage à sec. Notre activité consiste à faire briller la vôtre. Nous nettoyons toutes les saletés, pas seulement les saletés payantes . Relaxez-vous, C’est fait. Toujours étincelants. Nettoyer vos soucis. Une chose de moins à se soucier. moins
Cetélargissement de l’affirmation aux dimensions mêmes de la totalité naturelle est assurément le fil conducteur de l’amour spinoziste dans Éthique. Un même principe sous-tend cette triade : le désir. L’économie des désirs humains est en outre fondée sur un principe d’accroissement continuel du degré d’intensité.
Alorsils dessineront des poussins plus que parfaits, tout à fait jolis et bien proportionnés. Or, un des enfants a dessiné un oeuf. Et pour lui, c’est un poussin, le poussin est dans l’oeuf, et sur l’oeuf il a dessiné une craque, car le poussin va bientôt naître. C’est ça une imagination débridée. Elle ne se satisfait pas des
Queltype de cheveux aiment les femmes ? 25 coupes de cheveux pour homme que les femmes adorent . Cheveux hérissés + Dégradé Comb Over x Undercut. Quiff x Teinture. Cheveux en désordre + Barbe. Dégradé à blanc + Barbe déconnectée. Cheveux longs + Barbe. Cheveux hérissés + Barbe déconnectée. Undercut.
Awall in Montmartre full of "I love you" in 250 different languages. I tried to capture at least those I recognise. Eine Wand in
Aimer c'est du désordre, alors aimons" è la frase presente nella vignetta posta al di sopra di questa particolare opera d'arte. Il "Muro dei Ti amo" è
Aimer c'est du Désordre alors Aimons ! " ️ 拾 Bonne soirée les amis. Alors Aimons, Un peu, beaucoup, pas du tout Amour toujours ! 朗 ©️ @carina_ta_legao
Ledésordre se définit alors par l'absenced'undessein intelligent. Par exemple, un puzzle dont les pièces ont été disséminées parle vent est en désordre parrapport au puzzle qu'uneintel ligence a réussi à composer. - ou bien l'ordreest pensé comme structure stable ou récurrente et, par là , reconnaissable et repérable, comme disposition constante et nécessaire ; mais, comme tel
Explorenachisssimo's photos on Flickr. nachisssimo has uploaded 186 photos to Flickr.
Seigneur donne-moi un grand désir d’aimer mon conjoint comme il/elle veut être aimé (e), pas comme je veux l’aimer. Montre-moi ce que je ne vois pas. Que ce qui est important pour eux le devienne pour moi. Quand aimer devient difficile, accorde-moi ta grâce et aide-moi à voir mon conjoint d’une nouvelle manière.
509Likes, 23 Comments - Isabelle So (@isabelleswim) on Instagram: “aimer c'est du désordre alors aimons!”
Lhumeur noire d’Anne-Marie Garat commence au musée d’Aquitaine dans les salles inaugurées en 2009 qui retracent la vie de Bordeaux, de son port et du commerce lié à la traite négrière. Son livre est une réaction à l’un des cartels et les mots choisis – ou pas assez justement – trop lointain de ce qui a eu lieu : en
Ceque je n'aime pas du tout dans les photographies de Cartier-Bresson, c'est cette espèce de mythe idiot du photographe au Leica sur lequel on ne sait visser qu'un seul objectif, le 50 mm, au motif que c'est l'objectif qui correspond au regard: c'est idiot, nous ne sommes pas des cyclopes, ni des borgnes. Le Leica est un appareil fort coûteux, et extrêmement mal pratique, vous
2WT94vN. Vous pensez qu’aimer c’est quelque chose de complètement irrationnel et que chacun agit en amour selon son bon vouloir ? Bon oui forcément un peu mais on arrive quand même à produire des chiffres sur l’amour comme il y a des des chiffres sur l’avion. Et en même temps l’amour n’est-ce pas comme l’avion un voyage, la découverte de l’inconnu, prendre son envol ? Je me tais et je vous laisse parcourir ces statistiques ahurissantes qui vont vous laisser bouche-bée. 1. 53 % des couples avouent avoir posté une photo heureuse ensemble alors que ça n’allait pas dans leur couple Surement car on pense qu’en renvoyant une image positive de son couple ça effacera les problèmes, sauf que bah non. En plus ça rend aigri les personnes qui ne sont pas en couple donc mauvais calcul total, et je suis pas la seule à le penser puisque 64 % des Français estiment que les couples ne devraient pas s’étaler sur les réseaux sociaux. Mais j’avoue moi aussi j’ai déjà posté des photos de couple sur Facebook hein. En vrai ça fait plais d’avoir du like. 2. On tombe amoureux 4 fois en moyenne au cours de sa vie Ca parait beaucoup mais en admettant qu’on vive jusque 80 ans, ce qui est pas mal, ça veut dire qu’on tombe amoureux qu’une fois tous les 20 ans et tout de suite ça fait bien bader. Parce qu’est ce qu’il y a entre temps ? Les relations sans lendemain, les plans cul, le vide, le néant. 3. Quand on s'inscrit sur une application de rencontre il faut en moyenne 254 jours et 268 messages échangés pour trouver la bonne personne C’est d’après ce qu’il faut à un Français pour trouver l’amour sur une application de rencontre. Une femme mettrait moins de temps qu’un homme, celui-ci envoie environ 80 messages de plus, ce qui est une bonne compensation au fait que les femmes gagnent moins que les hommes, à l’exception de ces métiers où la femme gagne plus. Ps boulangère en fait partie. 4. L’infidélité est à l’origine d’un tiers des divorces Et oui, a priori tromper son conjoint n’est pas un bon moyen de préserver son couple. Dingue non ? 5. Les français de 18 à 29 ans font l'amour en moyenne 5 fois par mois Ne soyez pas triste si vous êtes en dessous de la moyenne et pas la peine de vous la péter si vous êtes au-dessus. Je rappelle aussi que se masturber ça compte pas. 6. L'âge du premier rapport sexuel est à 17 ans environ C’est 17 ans et 4 mois pour les garçons et 17 ans et demi pour les filles. Il n’y a donc que deux petits mois de différence entre les deux, ça vous en bouche un coing n’est-ce pas. Sachez qu’en 1940, l’écart était de quatre ans, selon l’INED. Je ne serais pas surprise que d’ici 2064 tout le monde le fasse à 17 ans, 4 mois et 23 jours. 7. On observe un pic de ruptures le premier lundi de décembre Pour info il aura lieu le 2 décembre. Sortez vos mouchoirs c’est bientôt. En attendant vous pouvez vous entraîner sur la chanson Ne me quitte pas de Jacques Brel. Si vous la faites bien peut-être que ça marchera. Sauf si de son côté il/elle a préparé Je suis venu te dire que je m’en vais. Là vous êtes baisés lol. 8. L'âge moyen du premier visionnage d'images pornographiques se situe à 14 ans et 5 mois Ça correspond à peu près à l’entrée au lycée mais avec l’apparition des smartphones l’âge diminue et beaucoup en ont déjà vu au collège. Donc n’oubliez pas de mettre un code parental sur le smartphone de votre jeune bambin. J’en reviens pas de dire ça mais j’avoue c’est important. Faites-le. 9. 3 français sur 4 sont amoureux Mais attention amoureux ne veut pas dire en couple, donc si vous êtes in love de votre voisin ça rentre dans les stats mais vous êtes quand même celib. 10. L'amour dure 3 ans La première année, on achète des meubles. La deuxième année, on déplace les meubles. La troisième année, on partage les meubles. Ah nan oups ça c’est dans le livre de Frédéric Beigbeder mais en fait c’est pas vrai. On sait pas trop combien ça dure déso.
samedi, août 14, 2004 Samedi 14 aoûtVraiment rien à retenir de cette journée passée au travail. Et peu de travial justement. C'est tout juste si j'ai pensé à la photographier un peu cette journée, deux images et c'est tout. vendredi, août 13, 2004 vendredi 13 aoûtMon fait d'arme pour la journée c'est tout de même bien peu de chose, j'ai occis un homard. C'est dérisoire. Et aussi j'ai beaucoup ri des cris de joie des enfants me voyant couper ce homard en deux coques dans le sens de la longueur. Pas de quoi pérorer vraiment. Les enfants sont cruels, mais je ne le suis pas moins qu'eux, moi qui m'amusait beaucoup d'agacer le homard en lui faisant alternativement de l'eau froide ou de l'eau chaude sur la carapasse et de le voir s'agiter vainement, les pinces fermées avec des élastiques, prisonnier du lavabo de la cuisine. Je me suis vu nettement moins courageux tandis que Gégé, la peur au ventre, combattait contre une couleuvre. posted by Philippe De Jonckheere at 246 PMjeudi, août 12, 2004 Mercredi 12 aoûtCe ciel qui s'assombrit, on dirait qu'il s'assombrit pour Anne et moi qui nous querellons et quand la pluie tombe avec fracas, on dirait qu'elle lave aussi efficacement les paroles dures entre nous. posted by Philippe De Jonckheere at 245 PMmercredi, août 11, 2004 Mercredi 11 aoûtCes derniers jours, je m'aperçois que mes anotations pour certaines journées sont devenues très courtes, je ressentirais presque de la culpabilité pour ces phrases rapides qui ne contiennent à l'évidence pas tout ce dont j'aimerais me souvenir de ces journées, et puis, en y pensant bien, non, c'est très bien comme ça, de toute façon cet été est plein à craquer, tenter d'en retenir des extraits se serait se priver de temps pour vivre davantage encore de ce que les journées tiennent en elles. Le temps passé à consigner tout ceci ne serait donc pas du temps de vie?, je n'ai pas dit ça, c'est tout de même un peu vrai. posted by Philippe De Jonckheere at 651 PMmardi, août 10, 2004 Mardi 10 aoûtJe déteste les photographies d'Henri Cartier-BressonCe n'est pas beau de dire du mal d'un mort. Lui ira peut-être au paradis, il vivait dans une telle admiration de ses contemporains, oui, nul doute que lui ira au paradis. Pour ma part j'irai en enfer c'est certain. Dire du mal d'un mort, c'est mal, pourtant je vais le faire. J'ai toujours détesté les photographies d'Henri Cartier-Bresson. Et j'ai détesté par dessus tout que tous se soient rangés fidèlement sous sa bannière, alors le concert de louanges pour saluer ce photographe dont je n'essaierai jamais de sauver une seule de ses images d'un naufrage, cette cacophonie de gens qui veulent tous se hisser plus haut dans l'admiration de ce petit maître, oui, tout cela c'est un vacarme désagréable à mes que je n'aime pas dans les photographies de Cartier-Bresson, c'est qu'elles n'ont pas de lumière, que la photographie soit prise en hiver en Sibérie à la tombée de la nuit ou au contraire dans un désert de sable à midi, c'est à peu de choses près toujours cette même gamme de gris avare et toute recroquevillée sur que je n'aime pas du tout dans les photographies de Cartier-Bresson, c'est cette espèce de mythe idiot du photographe au Leica sur lequel on ne sait visser qu'un seul objectif, le 50 mm, au motif que c'est l'objectif qui correspond au regard c'est idiot, nous ne sommes pas des cyclopes, ni des borgnes. Le Leica est un appareil fort coûteux, et extrêmement mal pratique, vous reconnaîtrez sans mal les snobs de la photo à cet appareil à ce curieux pendentif qui se porte autour du cou et si possible très que je déteste vraiment dans les photographies de Cartier-Bresson, c'est cette dictature du noir et blanc avec des filets noirs pour bien montrer que la photographie était cadrée dès la prise de vue. Ce sont là les enfantillages coutumiers des photographes qui aiment bien croire à la fulgurance de leur regard, aucun de ces photographes ne produira les compositions hardies de Barbara Crane, qui elle, je vous l'assure, se moque éperduement des filets je déteste aussi beaucoup le discours lénifiant de Cartier-Bresson à propos l'instant décisif. Je ne suis pas chasseur de papillons. Les photographes aiment faire croire qu'ils voient les choses plus vite que d'autres, qu'ils ont des réflexes visuels inouis et que leur clichés sont la preuve irréfutable de l'acuité ou de la transcendance de leur regard, la vérité est risible, les photographes mitraillent, et n'importe qui qui mitraille reviendra toujours avec du gibier, dans le cas présent des photographies réussies, et n'aime pas du tout mais alors pas du tout le fameux cadrage à la Cartier-Bresson, ces compositions à base de géométrie et qui ne m'apprendront jamais rien en matière de composition, autant contempler des triangles-rectangles et se réjouir de la vérification systématique que le carré de l'hypothénuse est égal à la somme des carrés des côtés adjacents, non, j'apprends bien davantage sur le monde, et son imperfection, devant un tableau de Joan MitchellJe n'aime pas du tout les oeuvres totalitaires et monocordes, les dogmes. Je n'aime pas l'architecture de Le Corbusier, les films de Lars von Trier, le travail d'Opalka, les livres de Sartre, je ne vois pas pourquoi j'aimerais les photographies répétitives de en France, il n'y eut qu'une seule photographie, celle des reporters de Magmum qui somme toute faisaient tous du sous Cartier-Bresson, déjà l'original est pâlot, imaginez un peu le travail des suiveurs. Andy Warhol, Robert Heineken, Robert Rauschenberg — pour ne citer que ceux qui me viennent directement à l'esprit — s'emparaient de la photographie à pleine main, tandis qu'en France, nous étions régulièrement abreuvés de rétrospectives ressassées du petit maître. Qui connait en France le travail de Robert Heineken?Aux Arts Décos à la fin des années 80, j'ai souvent entendu dire que le polaroid ce n'était pas de la photo du trombonne à coulisse sans doute que la couleur c'était vulgaire c'est vrai que la Ronde de nuit en noir et blanc ça a une classe folle! qu'en dehors de la prévisualisation point de salut, que les photographies étaient des reliques du passé et que la grande question demeurait surtout de savoir si oui ou non la photographie pouvait prétendre à être reconnue comme un art à part entière. Je tiens personnellement responsable Henri Cartier-Bresson de cet opaque n'aime pas les gardiens du temple. Je n'aime pas les maintiens, dussé-je aller en enfer, que les photographies de Cartier Bresson sont rébarbatives à mourrir. posted by Philippe De Jonckheere at 645 PMlundi, août 09, 2004 Lundi 9 août Souvent j'oublie de prendre avec moi mon appareil-photo. Et puis je suis amené à le regretter. Dans la journée je croise quelques objets, surtout, que j'aurais aimé prendre en photo ou encore la trace d'une lumière sur un pan de mur, plus rarement un visage. Je me fais alors le reproche de n'avoir pas été assez rigoureux pour sortir de chez moi sans appreil. Aujourd'hui par exemple, j'aurais aimé prendre une photographie de ce chariot comble de détritus et notamment de cartons tous repliés sur eux-mêmes dans l'éclairage rasant de la fin, d'après-midi, à Noisy-le-Grand, devant l'immeuble de Ricardo Bofill, un caddie rempli d'ordures, je trouvais l'image assez disante, une manière de réccourci sémiotique. Plus tôt dans la journée en allant à la poste à Fontenay j'avais regretté aussi de ne pas pouvoir prendre une photo de cet immeuble géant du Val de Fontenay au travers de ce grillage, cet immeuble me rappelait celui qui figure au dos de la pochette de je ne sais plus quel album de Led Zeppelin. Mais à vrai dire chaque fois je me raisonne, je me dis que non, vraiment, ces oublis n'ont en fait rien de catastrophique et qu'aucune des photographies que je prends n'est indispensable, que j'ai parfois moi-même du mal à me souvenir des contours de telle ou telle de mes photographies du mois dernier. Je pourrais m'effrayer de cette abolition par le nombre, je me demande surtout si elle ne me libère pas, mais alors d'où vient cette urgence de tous les jours, littéralement, de prendre des photographies dont aucune n'est véritablement plus remarquable que les autres? Pas très envie de répondre. posted by Philippe De Jonckheere at 638 PMdimanche, août 08, 2004 dimanche 8 aoûtDepuis quelques temps, depuis que le garage est désormais notre atelier, j'y dors les matins qui suivent les nuits au travail. De cette façon il n'est pas astreignant pour Anne de tenter de retenir les enfants pour qu'ils ne fassent pas trop de bruit et que je puisse dormir tranquille après une nuit au travail. Mais c'est tout de même une drôle de sensation que de vivre, comme cela, en marge de sa famille. Tous sont dispersés dans les trois étages au dessus de ma tête, de temps à autre j'entends que de l'eau coule dans la maison parce que le compteur d'eau de la maison est juste à côté de mes oreilles, mais dans l'ensemble, je dors surtout. Quand je finis par faire surface dans le tout début de l'après-midi après avoir volé quelques heures de sommeil à la chaleur, je retrouve tout le monde attablé devant un plat dominical dont je ne négocie pas toujours très bien la digestion. Dans l'après-midi, je retourne m'allonger, de temps en temps les enfants font irruption dans la garage, je les entends loitainement murmurer en venant chercher leur vélo ou je ne sais quoi encore dont ils ont un besoin soudain inexplicable. Un peu avant de repartir au travail, je monte prendre une douche et j'embrasse les enfants avant de m'en aller, je vois bien qu'ils sont surpris par ce baiser ils ne m'ont pas vu de la journée. Un étranger sous son propre toit. posted by Philippe De Jonckheere at 632 PM
Aimer, c'est du désordre; alors aimons! Je vous emmène au square des Abbesses, au mur des Je t'aime, au pied de la Butte Montmartre! Le mur des Je t'aime offre une surface de 40m2 en lave émaillée et rassemble 1000 je t'aime écrits dans plus de 300 langues. C'est un belle invitation à l'amour et à la paix, comme nous le rappellent Frédéric Baron et Claire Kito, les deux artistes à l'origine de cette oeuvre! Voilà un très beau mur pour Paris, ville de l'amour?!Mon look Echarpe H&M Pull Isabel Marant étoile Jean Maison Scotch Bonne fin de semaine à vous! xo
Si on prend un peu la peine d’étudier les biographies des grands hommes, on remarque qu’ils sont rares à avoir mené une vie sereine comme tous les hommes, ils ont été blessés, et leur génie consiste à pouvoir exprimer leurs douleurs et leurs bonheurs de façon à ce qu’un grand nombre de personnes s’y reconnaisse. C’est l’émotion qui est universelle, pas les sources d’inspiration. Heureusement, car c’est bien l’émotion qui rassemble les hommes dans leur diversité. L’inverse serait bien triste, uniforme et insipide. Quoi qu’il en soit, vu le tour méprisant et polémique du post d’ Aegidius, il est clair qu’ il n’ a pas trouvé et ne trouvera jamais le moindre écho émotionnel dans l’oeuvre de Césaire, écrivain et poète "difficile", c’est vrai, mais dont les écoliers martiniquais de toutes les couleurs parviennent toutefois à retenir quelques lignes. Pour les autres qui n’ont pas la chance de le connaître ou qui l’ont oublié, pour ceux qui ont déjà passé un Noël antillais ailleurs que dans un piège à touristes, à tous ceux qui n’ont pas de neige pour Noël, à tous ceux qui ont des Noëls tristes et froids, à tous ceux qui rêvent de cocotiers, d’eau turquoise et de sable blanc et découvrent le falaises noires, les vagues meurtrières et les cyclones dévastateurs, pour tous ceux qui n’osent même plus rêver à la carte postale, pour tous mes amis d’outre mer, quelle que soit la couleur et quelle que soit la mer, un petit extrait de "cahier d’un retour au pays natal". "Et le temps passait vite, très vite. Passé août où les manguiers flamboient de toutes leurs lunules, septembre l’accoucheur de cyclones, octobre le flambeur de cannes, novembre qui ronronne aux distilleries, c’était Noël qui commençait. Il s’était annoncé d’abord Noël par un picotement de désirs, une soif de tendresses neuves, un bourgeonnement de rêves imprécis, puis il s’était envolé tout à coup dans le froufrou violet de ses grandes ailes de joie, et alors c’était parmi le bourg sa vertigineuse retombée qui éclatait la vie des cases comme une grenade trop mûre. Noël n’était pas comme toutes les fêtes. Il n’aimait pas à courir les rues, à danser sur les place publiques, à s’installer sur les chevaux de bois, à profiter de la cohue pour pincer les femmes, à lancer des feux d’artifice au front des tamariniers. Il avait l’agoraphobie, Noël. Ce qu’il lui fallait, c’était toute une journée d’affairement, d’apprêts, de cuisinages, de nettoyages, d’inquiétudes, de-peur-que-ça-ne-suffise-pas, de-peur-que-ça-ne-manque, de-peur-qu’on-ne- s’embête, puis le soir une petite église pas intimidante, qui se laissât emplir bienveillammen par les rires, les chuchotis, les confidences, les déclarations amoureuses, les médisances et la cacophonie gutturale d’un chantre bien d’attaque et aussi de gais copains et de franche luronnes et des cases aux entrailles riches en succulences, et pas regardantes, et l’on s’y parque une vingtine, et la rue est déserte, et le bourg n’est plus qu’un bouquet de chants, et l’on est bien à l’intérieur, et l’on en mange du bon, et l’on en boit du réjouissant et il y a du boudin, celui étroit de deux doigts qui s’enroule en volubile, celui large et trapu, le bénin à goût de serpolet, le violent à incandescence pimentée, et du café brûlant et de l’anis sucré et du punch au lait, et le soleil liquide des rhums, et toutes sortes de bonnes choses qui vous imposent autoritairement les muqueuses ou vous les distillent en ravissements, ou vous les tissent de fragrances, et l’on rit, et l’on chante, et les refrains fusent à perte de vue comme des cocotiers Alleluia Kyrie eleison... leison... leison, Christe eleison... leison... leison. Et ce ne sont pas seulement les bouches qui chantent, mais les mains, mais les pieds,mais les fesses, mais les sexes, et la créature toute entière qui se liquéfie en sons, voix et rythmes. Arrivée au sommet de son ascension, la joie crève comme un nuage. Les chants ne s’arrêtent pas, mais ils roulent maintenant inquiets et lourds par les vallées de la peur, les tunnels de l’angoisse et les feux de l’enfer. Et chacun se met à tirer par la queue le diable le plus proche, jusqu’à ce que la peur s’abolisse insensiblement dans les fines sablures du rêve, et l’on vit comme dans un rêve véritablement, et l’on boit et l’on crie et l’on chante comme dans un rêve, et l’on somnole aussi comme dans un rêve avec des paupières en pétale de rose, et le jour vient velouté comme une sapotille, et l’odeur de purin des cacaoyers, et les dindons qui égrènent leurs pustules rouges au soleil, et l’obsession des cloches, et la pluie, les cloches... la pluie... qui tintent, tintent, tintent..." Pas besoin d’être "nègre" pour comprendre ce texte, pas même besoin d’être chrétien... Même pas nécessaire de croire en un dieu. Pas besoin d’être lettré, instruit, diplômé. Il suffit d’avoir été enfant et d’avoir vécu une seule fois une fête sincère, modeste et généreuse. Je sais qu’il existe des gens qui n’ont jamais eu cette chance. Aussi, pourquoi au lieu de se barricader dans l’amertume et la défiance, ne décident -ils pas d’offrir aux autres ce qu’ils n’ont jamais eu ? Sont-ils à ce point brisés que le seul courage qui leur reste est celui d’agresser ce qui pourrait les questionner, les destabiliser, bref, les émouvoir ? Salut l’artiste. Tiens ben rèd.
aimer c est du désordre alors aimons